Les récentes annonces de TotalEnergies et Stellantis illustrent parfaitement l'importance de la dynamique de croissance des dividendes dans une stratégie d'investissement durable. D'un côté, TotalEnergies a annoncé une augmentation de son dividende de plus de 7 %, confirmant ainsi une politique rémunératrice pour ses actionnaires. De l'autre, Stellantis laisse planer le doute sur le maintien de son dividende après une année 2023 exceptionnellement généreuse ...

TotalEnergies : Un dividende qui surclasse l'inflation
TotalEnergies a récemment annoncé une hausse de son dividende de 7,1 %, portant celui-ci à 3,01 € par action pour 2024. Avec un rendement actuel avoisinant 5,4 %, la major pétrolière prouve qu'un dividende durable n'est pas seulement une question de rendement instantané, mais aussi de croissance continue. Cette augmentation repose sur un free cash flow en forte progression, alimenté par une stratégie d'investissement disciplinée et un mix énergétique optimisé.
En d'autres termes, alors que l'inflation grignote le pouvoir d'achat, les actionnaires de TotalEnergies voient leur revenu passif croître à un rythme bien supérieur. C'est ici que réside toute la pertinence d'une approche de la "dividance" : un dividende élevé n'a de sens que s'il est soutenable et en croissance. TotalEnergies coche toutes ces cases, ce qui en fait un placement privilégié pour ceux qui cherchent à allier rendement et sécurité.
Stellantis : Le piège du rendement instantané
A contrario, Stellantis illustre parfaitement les limites d'une approche purement axée sur le rendement à court terme. En 2023, la firme a servi un dividende exceptionnellement généreux, offrant un rendement supérieur à 10 %. Mais les récentes déclarations de Richard Ostermann, directeur financier du groupe, laissent entrevoir une réalité plus contrastée pour 2024 :
"Je suis convaincu que nous aurons un dividende. Nous aurons une bonne discussion, je pense, sur les rachats d'actions."
Cette phrase, en apparence anodine, signifie surtout que la direction n'a aucune certitude quant au maintien du dividende au même niveau que l'année précédente. Pire encore, il semble probable qu'il soit divisé par deux. L'explication est simple : bien que Stellantis ait bénéficié d'une année exceptionnelle en termes de profitabilité, son free cash flow ne suit pas une dynamique suffisamment robuste pour soutenir un dividende élevé sur la durée.
Ce cas de figure illustre un danger fréquemment rencontré par les investisseurs focalisés sur le rendement instantané : un rendement élevé n'est pas synonyme de dividende pérenne. Si l'entreprise ne parvient pas à générer suffisamment de liquidités de manière récurrente, l'ajustement à la baisse devient inévitable, avec à la clé une perte de revenu pour l'investisseur.
La Dividance : Un cadre stratégique pour naviguer ces incertitudes
L'opposition entre TotalEnergies et Stellantis met en exergue la pertinence de la "dividance" comme approche d'investissement. Plutôt que de chercher les rendements les plus élevés à un instant T, il est essentiel de privilégier les entreprises capables de générer un flux de trésorerie en croissance, permettant une augmentation régulière des dividendes.
Un dividende qui croît, comme chez TotalEnergies, permet de lutter contre l'érosion monétaire et d'assurer un rendement réel positif sur la durée. À l'inverse, un dividende extrêmement élevé, mais non soutenable, comme celui de Stellantis en 2023, peut mener à des déceptions lorsque l'entreprise réajuste ses versements en fonction de sa capacité réelle à rémunérer ses actionnaires.
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